1. |
Céleste
05:02
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Juste dix minutes, noyé dans tes yeux (trop bleus). Juste dix minutes qui ont rempli des jours et des nuits. Tu es là, face à moi et je t'aperçois, Céleste. Juste dix minutes, perdu dans tes yeux (trop bleus). Juste dix minutes sans essayer de lire tes pensées. Tu es là, face à moi et je conçois, Céleste. Sans se parler, sans se toucher, sans respirer. Toute la vie dans un regard. La finitude à portée d’œil. Céleste.
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2. |
...
02:37
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3. |
La confusion
04:43
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J'ai tout oublié et pourtant je sais. Caché au fond de moi, je sais. J'essaie de vivre chaque jour en portant le masque. J'attends quelqu'un pour me sauver, je peux pas le faire tout seul. J'attends quelqu'un qui me dira pourquoi la vie est froide. Fuis-moi, aimes moi, mais rends-moi vrai. Des fois, j'en ai marre de tout. Plus envie de continuer. Juste besoin de m'étaler n'importe où... Puis d'ouvrir les yeux en me demandant "est-ce que le monde a changé ce matin ?"
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4. |
Mémorial
04:20
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Un je ne sais quoi, un doute, le spectacle d'une société lestée à l'orgueil, qui ne sait pas oublier, qui se souvient trop. (Garde tes secrets. Garde les pour toi.) Je ressens, je m'exprime, est-ce en vain ? Aucune importance : j'espère. (Garde tes secrets. Garde les pour toi.) Mais trop de poids sur les épaules, tout ce poids sur mes épaules, m'empêche d'avancer. (Garde tes secrets. Garde les pour toi.)
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5. |
Ce que je veux de toi
03:50
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Toutes ces phrases, souvenirs incessants auxquels je m'accroche, m'imaginant dans ce vieux café, blême, n'osant te parler. L'espoir encore une fois de capter ton regard, un geste de ta part, l'espoir encore une fois de recréer tous ces moments passés. Dans ces instants futiles tu te dévoiles, dans ces instants futiles je m'aperçois... Pourquoi en ce moment, je reste sans voix. Mes sentiments enfouis, ce que je veux de toi. Fais-moi un signe, aide-moi. Fais-moi un signe, apprends-moi à te livrer mes pensées... Je ne peux pas.
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6. |
...
01:09
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L'horreur, la vraie
02:40
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L'horreur. La vraie, c'est quand on compare sa vie à celle des icônes, quand on nous vend du bonheur à consommer. L'horreur. La vraie. C'est celle des supermarchés, c'est celle des vitrines, c'est celle des victimes (volontaires). Tu remplis, sans savoir, sans savoir vraiment, tu remplis pour donner un sens. Tu remplis pour combler ce vide creusé par la consommation.
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8. |
La prise d'otages
03:37
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La prise d'otages : tous les jours, on pointe les ambiguïtés de nos frères et de nos sœurs, sans voir qu'ils/elles sont enchaîné-e-s. La prise d'otages : chaque fois qu'on veut vivre ses idées, on oublie trop facilement de se regarder. (Pris-e en otage dès la naissance). La prise d'otages : tous les jours, on croit pouvoir tout changer, mais les barrières sont bien trop dures pour les ignorer.
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9. |
L'or et le papier
04:34
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Ouvrons les coffre-forts, demandons de l'or plutôt que du papier. Ouvrons les coffre-forts, juste pour voir qu'il n'y a rien à l'intérieur. Refusons l'épargne et les taux préférentiels, juste pour faire pâlir les banquiers-ères. Ce serait drôle et on dirait que c'est la fin.
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10. |
Dans les loges
04:28
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Ce soir, c'est relâche. Je ne jouerai pas devant vous, ce soir c'est relâche, pas envie de jouer, de faire semblant, de rire poliment, de m'intéresser aux bons sentiments. Dans les loges, on voit toutes les ficelles (et c'est assez moche à voir). Dans les loges, seuls ceux-celles qui savent ne s'attachent pas aux détails. C'est le rôle de ma vie.
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11. |
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Ils-elles nous observent du haut de la pyramide. Ils-elles observent, impassibles mais inquiet-e-s, sachant leur fin proche, en voyant la base perdre sa solidarité. Un spectre vient chaque nuit leur annoncer l'avènement d'une société linéaire où ils-elles ne seraient rien, rien de plus que les autres. Ils-elles n'entendent que le "rien", ce mot qui résonne et fait trembler leurs lèvres. On les observe du bas de la pyramide, on observe, affairé-e-s, mais confiant-e-s. Sachant l'ascension impossible, nous travaillons à la formation de la ligne par la destruction de la base de cette maudite pyramide qui jadis nous narguait. Et chaque pierre enlevée représente leur chute.
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12. |
...
05:48
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Erevan Saint Étienne, France
1999 - 2006.
"L'horreur, la vraie, c'est quand on compare sa vie à celle des icônes, quand on nous vend du bonheur à consommer."
dead emo/screamo band from Saint-Etienne.
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